Récit de course des Foulées de Malakoff couru le 2 avril 2005 :
...J'arrive sur la place de la mairie un peu plus d'une heure en avance. Il fait très beau, vers 18°, plus au soleil bien sûr, il va faire chaud en courant, je le sais déjà. Retrait du dossard, c'est parfaitement organisé, j'ai le n°56, département du Morbihan, que j'apprécie particulièrement. Un bon signe ?
Je trouve un coin sympa pour me changer, m'étirer. J'ai décidé de courir avec le Polar pour voir. Je dépose le sac à la consigne et m'échauffe une vingtaine de minutes, pour me placer sur la ligne de départ avec cinq minutes d'avance. Discussion avec une connaissance, je suis à l'arrière du paquet de coureurs. Ca y est, le départ est donné.
Quelques secondes pour passer la ligne, et c'est parti ! Une petite boucle pour commencer autour de la place de la mairie, je me faufile mais le nombre de coureurs est adapté aux rues, ça ne piétine pas trop dans les virages. J'essaie de trouver mon rythme sans forcer. On passe devant la ligne d'arrivée et entamons la grande boucle que nous courrons deux fois.
Premier kilo en 4'21, je suis dans le rythme, le cœur est à 179, jusque-là tout va bien. Commence alors un long faux-plat sur presque deux kilos, qui nous mène dans un stade, puis nous traversons un parc, avant d'entamer la redescente vers le cœur de Malakoff. Deuxième et troisième kilo en 4'23 et 4'30, je me dis que tout va bien puisque ça monte un peu. Le cœur, lui, est déjà à 185. Les quatrième et cinquième kilos serpentent dans la ville, en légère descente au début. 4'21" et 4'23", je suis en 21'59" au 5ème. C'est pas si mal mais à la mi-course mon cœur est à 191. Heureusement pour le moral, je remonte quelques coureurs, doucement. C'est l'avantage d'être parti derrière.
Commence alors le calvaire de la deuxième boucle. Le 6ème kilo est encore assez plat, je le boucle en 4'24". Et voilà le grand faux-plat, interminable. Il dure un peu plus que le 7ème kilo qui m'amène sur le stade, et que je cours en 4'40", que c'est dur ! Mon cœur est à 194. Les jambes sont encore vivantes mais mon souffle est court, très court, je me demande si je vais tenir. En plus, il fait chaud !
On passe sur la phase descente, j'essaie de souffler. Heureusement je ne me fais pas trop doubler, je me fixe des coureurs ou coureuses en point de mire et essaie de ne pas faiblir. 8ème kilo en 4'24", on est revenus dans les rues proches de la mairie, mais ça n'en finit pas de serpenter. J'ai le cœur à 195, je souffle comme un bœuf. Avec tous ces petits virages qui se ressemblent, impossible de se souvenir si le kilomètre va bientôt se finir. En plus l'arrivée est là, pas loin !
Enfin je passe le 9ème kilo en 4'28", le cœur est à 198, tiens je savais pas qu'il pouvait monter si haut ! J'ai un point de côté depuis au moins deux kilomètres, mais les jambes répondent. Je retrouve au début de ce kilomètre la personne que je connais, il marchait et repart. J'essaie de l'encourager à finir avec moi mais il me dit de partir devant. Je me demande si je n'aurais pas préféré qu'il me demande de l'attendre
Je sais que la fin approche, je suis à peu près seul, je n'arrive plus à me repérer et à savoir si je suis proche de la ligne, je garde juste assez de lucidité pour dire à mes jambes: continuez, vous occupez pas de moi ! Un virage à droite, voilà la banderole d'arrivée. C'est en légère descente, je ne me prive pas, je sprinte. A ce moment un bolide me double, il me laisse littéralement sur place. Il a vraiment couru jusqu'ici ou c'est un spectateur qui veut me démoraliser ?
Je termine quand même, à fond de ce que je peux faire, avec les tripes comme on dit ! J'arrête mon chrono sur 44'05". J'ai le temps de voir que j'ai au moins explosé un record : mon cœur est à 205 ! Beau score, je suis très impressionné (j'ai fait presque tout le dernier kilo au-dessus de 200) ! Ensuite, l'effort du sprint (et de la course) me rattrape: je laisse sur le trottoir quelques bouts de spaghetti que je n'avais pas eu le temps de digérer (je savais que j'avais mangé trop tard !). Ca doit être ça l'origine du terme : se sortir les tripes !
Ca ne m'empêche pas de récupérer tranquillement, de me ravitailler, puis d'aller m'étirer au soleil. Niveau organisation, rien à redire, ces foulées de Malakoff sont une très belle course locale, très conviviale, avec un parcours un peu trompeur car jamais vraiment plat, mais variant assez bien les grandes lignes droites et les passages sinueux dans les rues.
En ce qui me concerne, je suis éreinté, défait, un tout petit peu déçu par mon temps mais content d'avoir tout donné (205 pulsations, c'est pas dangereux quand même ?). J'ai finalement été assez régulier sur l'ensemble de la course. Vu mon état de forme, je pense avoir fait aussi bien que possible. Je vais maintenant tourner mon esprit vers le semi-marathon du 24 avril !" cp[
...J'arrive sur la place de la mairie un peu plus d'une heure en avance. Il fait très beau, vers 18°, plus au soleil bien sûr, il va faire chaud en courant, je le sais déjà. Retrait du dossard, c'est parfaitement organisé, j'ai le n°56, département du Morbihan, que j'apprécie particulièrement. Un bon signe ?
Je trouve un coin sympa pour me changer, m'étirer. J'ai décidé de courir avec le Polar pour voir. Je dépose le sac à la consigne et m'échauffe une vingtaine de minutes, pour me placer sur la ligne de départ avec cinq minutes d'avance. Discussion avec une connaissance, je suis à l'arrière du paquet de coureurs. Ca y est, le départ est donné.
Quelques secondes pour passer la ligne, et c'est parti ! Une petite boucle pour commencer autour de la place de la mairie, je me faufile mais le nombre de coureurs est adapté aux rues, ça ne piétine pas trop dans les virages. J'essaie de trouver mon rythme sans forcer. On passe devant la ligne d'arrivée et entamons la grande boucle que nous courrons deux fois.
Premier kilo en 4'21, je suis dans le rythme, le cœur est à 179, jusque-là tout va bien. Commence alors un long faux-plat sur presque deux kilos, qui nous mène dans un stade, puis nous traversons un parc, avant d'entamer la redescente vers le cœur de Malakoff. Deuxième et troisième kilo en 4'23 et 4'30, je me dis que tout va bien puisque ça monte un peu. Le cœur, lui, est déjà à 185. Les quatrième et cinquième kilos serpentent dans la ville, en légère descente au début. 4'21" et 4'23", je suis en 21'59" au 5ème. C'est pas si mal mais à la mi-course mon cœur est à 191. Heureusement pour le moral, je remonte quelques coureurs, doucement. C'est l'avantage d'être parti derrière.
Commence alors le calvaire de la deuxième boucle. Le 6ème kilo est encore assez plat, je le boucle en 4'24". Et voilà le grand faux-plat, interminable. Il dure un peu plus que le 7ème kilo qui m'amène sur le stade, et que je cours en 4'40", que c'est dur ! Mon cœur est à 194. Les jambes sont encore vivantes mais mon souffle est court, très court, je me demande si je vais tenir. En plus, il fait chaud !
On passe sur la phase descente, j'essaie de souffler. Heureusement je ne me fais pas trop doubler, je me fixe des coureurs ou coureuses en point de mire et essaie de ne pas faiblir. 8ème kilo en 4'24", on est revenus dans les rues proches de la mairie, mais ça n'en finit pas de serpenter. J'ai le cœur à 195, je souffle comme un bœuf. Avec tous ces petits virages qui se ressemblent, impossible de se souvenir si le kilomètre va bientôt se finir. En plus l'arrivée est là, pas loin !
Enfin je passe le 9ème kilo en 4'28", le cœur est à 198, tiens je savais pas qu'il pouvait monter si haut ! J'ai un point de côté depuis au moins deux kilomètres, mais les jambes répondent. Je retrouve au début de ce kilomètre la personne que je connais, il marchait et repart. J'essaie de l'encourager à finir avec moi mais il me dit de partir devant. Je me demande si je n'aurais pas préféré qu'il me demande de l'attendre
Je sais que la fin approche, je suis à peu près seul, je n'arrive plus à me repérer et à savoir si je suis proche de la ligne, je garde juste assez de lucidité pour dire à mes jambes: continuez, vous occupez pas de moi ! Un virage à droite, voilà la banderole d'arrivée. C'est en légère descente, je ne me prive pas, je sprinte. A ce moment un bolide me double, il me laisse littéralement sur place. Il a vraiment couru jusqu'ici ou c'est un spectateur qui veut me démoraliser ?
Je termine quand même, à fond de ce que je peux faire, avec les tripes comme on dit ! J'arrête mon chrono sur 44'05". J'ai le temps de voir que j'ai au moins explosé un record : mon cœur est à 205 ! Beau score, je suis très impressionné (j'ai fait presque tout le dernier kilo au-dessus de 200) ! Ensuite, l'effort du sprint (et de la course) me rattrape: je laisse sur le trottoir quelques bouts de spaghetti que je n'avais pas eu le temps de digérer (je savais que j'avais mangé trop tard !). Ca doit être ça l'origine du terme : se sortir les tripes !
Ca ne m'empêche pas de récupérer tranquillement, de me ravitailler, puis d'aller m'étirer au soleil. Niveau organisation, rien à redire, ces foulées de Malakoff sont une très belle course locale, très conviviale, avec un parcours un peu trompeur car jamais vraiment plat, mais variant assez bien les grandes lignes droites et les passages sinueux dans les rues.
En ce qui me concerne, je suis éreinté, défait, un tout petit peu déçu par mon temps mais content d'avoir tout donné (205 pulsations, c'est pas dangereux quand même ?). J'ai finalement été assez régulier sur l'ensemble de la course. Vu mon état de forme, je pense avoir fait aussi bien que possible. Je vais maintenant tourner mon esprit vers le semi-marathon du 24 avril !" cp[